dimanche 7 juillet 2013

Le Seigneur des Anneaux



Trois Anneaux pour les Rois Elfes sous le ciel,
Sept pour les Seigneurs Nains dans leur demeure de pierre,
Neuf pour les Hommes Mortels destinés au trépas,
Un pour le Seigneur des ténèbres sur son sombre trône
Dans le Pays de Mordor où s'étendent les Ombres.




Le Seigneur des Anneaux, élément-clé de la culture geek, est tout d’abord un roman en trois volumes de J.R.R Tolkien, paru dans les années 50. Si vous n’en connaissez pas l’histoire (vous vivez dans une grotte ou quoi ?!), Wikipédia ou n’importe quel autre site est votre ami !
            C’est un roman très riche, qui développe un univers imaginaire vraiment complet. Tolkien va jusqu’à créer de toute pièce des langues et des écritures, celles de la Terre du Milieu et a même inventé l’histoire de ce monde, relatée dans le Silmarillion. L’écriture du Seigneur des Anneaux, et la création de la Terre du Milieu est l’œuvre de toute une vie !
Cependant, à sa sortie, l’accueil du public est peu enthousiaste. Il faudra attendre les années 60 et 70 pour qu’il devienne une référence de la littérature fantastique, jusqu’à même inspirer de nombreux artistes en tous genres par la suite, que ce soit au cinéma, dans la musique, ou dans le monde du jeu de rôle, avec le célèbre Donjons et Dragons, qui comprend de nombreuses races et créatures présentes dans l’œuvre de Tolkien.
Personnellement, je ne suis pas allée au bout des trois tomes du Seigneur des Anneaux (eh voilà, les coups de bâton arrivent !). J’ai été initiée au Seigneur des Anneaux, comme beaucoup de personnes de ma génération, par les adaptations cinématographiques de Peter Jackson, que j’ai par ailleurs adorées. Tolkien a, à mon goût un style très lourd et compliqué à lire. Il se perd dans des descriptions sans fin sur des éléments un peu dérisoires. Je comprends que cela puisse plaire, et il est vrai que je reconnais le travail phénoménal que Tolkien a fourni pour écrire cette œuvre, mais ce n’est pas le style d’écriture que j’aime lire, donc j’ai eu beaucoup de mal, même si j’ai été très heureuse de découvrir de nouveaux personnages, absents des films. Un peu déçue par contre du personnage d'Arwen, à laquelle je m’identifiais énormément étant petite. J’ai fini par abandonner ma lecture quelque part entre le deuxième tome et le troisième, peut-être que j’y reviendrai un jour…



Si aujourd’hui tout le monde ou presque a entendu parler du Seigneur des Anneaux, ce que beaucoup ignorent, c’est que de nombreuses polémiques ont vu le jour à son propos, et à propos de son auteur. A l’époque de sa sortie, dans les années 50 donc, le monde se remet difficilement de deux guerres mondiales, et la société fait face à l’horreur des camps nazis, tandis que se profile une guerre d’un autre genre, la Guerre Froide.
C’est dans ce contexte que l’œuvre de Tolkien a, entre autres, été considérée comme raciste, les Orques ayant la peau sombre et les Elfes étant présentés comme une communauté supérieure, aux être beaux, blonds et grands, hypothèse qui voit ses arguments prendre de l’ampleur lorsque l’on apprend que Tolkien est originaire d’Afrique du Sud, siège du racisme et l’Apartheid… Et ce ne sont que quelques arguments parmi une multitude !



Tantôt dénigrée, tantôt admirée, l’œuvre de Tolkien a donné naissance à plusieurs adaptations cinématographiques, un film d’animation réalisé par Ralph Bakshi en 1978 qui n’a pas eu de suite, faute de succès, un dessin animé intitulé Le Retour du Roi en 1980, et la trilogie de Peter Jackson au début des années 2000, et dont je vais parler plus en détails.


Dans l’ensemble, les critiques concernant le Seigneur des Anneaux de Peter Jackson, qu’elles proviennent de la presse ou du public, sont assez élogieuses, surtout pour une adaptation, exercice périlleux à mon avis et dans lequel beaucoup se plantent royalement. Bien sûr, j’ai vu les films avant de lire (partiellement, oui, bon…) les livres, donc mon point de vue n’est forcément pas le même que celui de quelqu’un qui a grandi avec l’univers littéraire de Tolkien et qui le voit se matérialiser sur l’écran géant de son cinéma. Il faut se l’avouer, on sort souvent déçu du cinéma lorsqu’on va voir une adaptation d’un livre que l’on a lu, et d’autant plus si on aime particulièrement le livre en question. Comment serait-il possible pour un réalisateur de satisfaire toute une part de la population s’étant créé des images mentales à partir des écrits d’un auteur, images variant considérablement d’un individu à l’autre ? 
Le budget alloué à Peter Jackson était considérable, ce qui a permis d’avoir des effets spéciaux et des images de synthèse de qualité, et tout cela dans le décor de rêve de la Nouvelle-Zélande pour matérialiser la Terre du Milieu : une trilogie à couper le souffle donc,  visuellement et graphiquement. Le scénario est bien mené, Jackson nous fait traverser toute une palette d’émotions avec succès, le tout sur fond de musique épique. L’une des critiques est la longueur des films, mais honnêtement, vous vous êtes ennuyés vous ?
Après, on peut critiquer quelques éléments qui sortent un peu le film de son contexte et le popularisent en quelque sorte, comme les gags récurrents avec Gimli et Legolas ou la scène où ce dernier fait du skate sur un bouclier en pleine bataille. Je comprends que ces scènes puissent gêner certains puristes, mais pour moi, elles rajoutent une petite dose d’humour bienvenue, de même que les répliques, cultes malgré elles, de Legolas, avec son air inspiré : « Un soleil rouge se lève » et compagnie.
En bref, un film tout simplement exceptionnel pour qui se détache de l’œuvre littéraire, mais qui a su dans l’ensemble, plaire aux puristes tolkienniens, et dont les répliques cultes nous suivrons encore et encore !
 



Un Anneau pour les gouverner tous, Un Anneau pour les trouver,
Un Anneau pour les amener tous et dans les ténèbres les lier
Au Pays de Mordor où s'étendent les Ombres

2 commentaires:

  1. Super article, j'adore le style ! Bon je ne suis pas un grand expert du Seigneur des anneaux, vu que je n'ai pas lu les livres et que les films ne sont que des lointains souvenirs guère passionnants, mais ça donne envie ! Excellent travail, j'ai hâte d'en lire plus.

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  2. Je suis de ceux qui ont lu les livres avant de voir les films.
    Il était à prévoir que Peter Jackson adapterait un peu pour le passage au plein écran. Et à titre personnel, je n'ai pas été choqué par ces quelques adaptations.
    Même si je reprocherais bien le choix de l'actrice pour Galadriel, qui est sensée être magnifique...

    Bel article.

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