mardi 30 juillet 2013

Un jour je serais...





On commence par faire un tour ici. Oui oui, cliquez.
Vous sentez votre enfance revenir au grand galop ? Votre cœur battre un peu plus fort aux premières notes ? Vous entonnez le refrain à tue-tête ? Parfait. On peut y aller.



Aaaaah ! Pokémon !
Souvenez-vous, fin des années 90. Vous attendiez avec impatience que le télé-shopping soit fini le matin sur TF1 pour pouvoir voir Sacha poutrer encore et encore tous les dresseurs qu'il croisait.
Vous avez cassé les pieds de vos parents jusqu'à ce qu'ils vous achètent votre première Game Boy avec votre cartouche Jaune, Bleu ou Rouge. Et vos paquets de cartes. (Y'en avait même qui brillaient !) Personne savait y jouer, mais c'était cool quand même. 
Vous êtes allés voir les films au cinéma, au grand désespoir de vos parents, qui s'endormaient au bout de 5 minutes.
Vous savez que Pokémon vient de la contraction de Poketto Monsutā, c'est-à-dire les "Monstres de poche". Non ? Bon bah, maintenant vous savez. 
Vous avez commencé à rejeter les Pokémons de la deuxième version, et crié au scandale pour les générations suivantes. (Sinon, vous êtes trop jeunes. Vous avez pas des devoirs à faire ?)
Vous avez voulu enfourcher votre bicyclette dans les endroits les plus improbables. 
Vous savez avec certitude quel Pokémon est le plus fort.
Vous avez connu votre première crise existentielle quand le Professeur Chen vous a demandé de choisir votre starter. Et quand vous avez commencé à avoir plus de 6 Pokémons, et qu'il fallait les choisir.

Vous avez parlé en boucle avec l'infirmière Joëlle parce que vous étiez trop pressé.
Vous avez pleuré de frustration quand on vous a effacé votre partie pour la première fois.
Vous vous êtes déjà demandé ce que donneraient des Pokémons dessinés par Tim Burton.
Vous avez donné des noms ridicules à votre rival (ou même à vos Pokémons !)
Vous auriez vendu votre petit frère pour obtenir ça, ça et même ça



Et comme Pokémon est une marque qui marche, on retrouve les Pokémons un peu partout : dans la danse, dans nos assiettes, dans nos pratiques sexuelles, dans nos gestes les plus symboliques, et ils n'ont pas non plus échappé à la memification (oui oui, l'action de devenir un meme), avec notamment le phénomène "Gotta Cage 'em All".




Pooooooooookéééééémmmmoooon ! Attrapez-les tous ! Attrapez-les toOoOoOoooOus ! POKEMON !

jeudi 25 juillet 2013

Toujours plus gras, toujours plus gros, toujours plus porc !


On le sait, le geek mange mal, et pour certains en quantité. Bah oui, pas le temps de faire mijoter un bon petit plat pendant des plombes et laisser ainsi tomber sa team.
Le Mcdo, c'est parfait. C'est bon, c'est gras, ça ne pourrit pas (parce que bon, faire le ménage, ça prend du temps aussi), ça se mange facilement, même pas besoin de fourchette, et il remplit même nos placards ! En plus (attention aux crises de nerfs/jalousie) : ils LIVRENT A DOMICILE en Chine. Oui oui.
De toutes façons, tous les pays ne sont pas à égalité avec Mcdo. Prenez les burgers par exemple.
Au Japon, il se font bien plaisir avec ça :

Le Carbonara Chicken

 Par contre en Allemagne, ils se tapent ça :


C'est de la discrimination, tout simplement ! Quelle ne fut pas ma déception de constater que le Croque Mcdo n'existait pas en Chine ! C'est une honte, un scandale ! Au bûcher, hérétiques ! Hum... Bref !

Bon, pour la petite histoire, l'entreprise McDonald's a été fondée par Ray Kroc en 1952 après qu'il ait racheté une petite chaîne de hamburgers appartenant à Richard et Maurice McDonald (ça fait rêver !).

Au boulot, devant sa console ou son PC, dans sa voiture, ou dans le restaurant-même, le Mcdo se déguste partout. 
Empiffrez-vous, donc, car malgré des scandales et procès en tous genres, Mcdo se porte à peu près bien et combat la crise, et à défaut d'augmenter ses employés, il leur apprend à gérer leur budget

Et pour ceux qui complexent sur leur petit bidou, voilà une méthode pour geeks pour perdre du poids. Vous aussi, hackez votre corps !


A taaaaaable ! 



mardi 23 juillet 2013

Et si la Xbox s'était appelée OM ou VIP ?




Aujourd'hui au coeur de nombreux débats avec le nouveau membre de la famille, the One, la Xbox de Microsoft, présentée en 1999, aurait pu porter un tout autre nom !

Les suggestions furent nombreuses : ALO (All In One), MAX (Microsoft Action eXperience), ou encore MIND (Microsoft Interactive Network Device) ne sont que quelques noms parmi une trentaine retenus.

Alors pourquoi "boîte X" ?




C'est qu'il en faut, de l'imagination, pour trouver un nom à une machine, et supplanter la Playstation de Sony. "Midway" pour évoquer un juste milieu entre le PC et la console de jeux ? WEP (Windows Entertainment Project) pour rassurer les dirigeants de Microsoft ?

Finalement, DirectX étant un élément essentiel d'un PC lorsqu'on veut jouer, les créateurs de notre chère Bobox l'ont tout d'abord baptisée "DirectX Box",  qui se transforme vite en Xbox dans leurs mails. Mais ce nom ne fait alors pas l'unanimité, et notre boîte X a failli être rebaptisée Eleven-X ou 11-X.

En tous les cas, ça aurait pu être pire, la Xbox aurait pu s'appeler OM (le pourtant poétique Odyssey of the Mind), VIP (Virtual Interactive Player), MET (Microsoft Entertainment Technology ou Microsoft Entertainment Theatre) ou encore MARC (Microsoft Action Reality Center). Ouf !


lundi 22 juillet 2013

Le FBI du net

C'est avec l'attentat du marathon de Boston en avril dernier que la presse a commencé à pointer du doigt le phénomène des cyber-enquêteurs, ces internautes, déjà fascinés par les faits-divers, qui jouent à rechercher des criminels via toutes les ressources qu'offrent aujourd'hui Internet.




Après l'explosion des deux bombes, un appel a été lancé par le FBI auprès des témoins de l'attentat pour récupérer toutes photos qui pourraient permettre d'identifier le ou les coupables. Cependant, les témoins n'ont pas fait que donner leurs photos : ils les ont accompagnées d'annotations personnelles. Telle personne porte un sac à dos ici et ne l'a plus ici, telle personne a l'air louche, telle personne a un sac à dos avec les mêmes motifs que celui dans lequel était dissimulé la bombe... Un genre de Où est Charlie un peu malsain. Certains suspects sont affublés de surnoms, afin de les identifier plus facilement dans les conversations : Blue Robe Guy, Backpack Bros, Mr Cardigan, 4Chan music man. Un tableau Excel a même été créé pour l'occasion, recensant ces différentes personnes.


C'est le début d'une véritable chasse aux sorcières, et un cauchemar pour ceux qui ont été accusés à tort par les internautes, car en fin de compte, les deux suspects officiels, identifiés le 18 avril grâce à des caméras de surveillance, n'étaient même pas cités dans la liste des internautes... Preuve qu'on se s'improvise pas enquêteur et qu'il faut garder à l'esprit que les criminels n'ont pas une marque au milieu du front. 
Même après cette identification, les internautes persistent, à l'image de celui-ci, qui affirme : « Même si il n’est pas celui qui a fait ça, je garderais un œil sur lui. Il à l’air prêt à mordre. »

 

Ce procédé ne date pas de cette année puisque déjà en 2011 lors des émeutes de Londres et du reste de la Grande-Bretagne, les autorités avaient fait circuler des photos des émeutiers pour les identifier dans le cadre de l'opération "shop a looter", c'est-à-dire "dénoncez un pilleur". Un système aux airs de délation qui ne réjouit pas tout le monde.



De même, lors de l'affaire de la tuerie de Nantes, la communauté des internautes avait été sollicitée pour aider à retrouver Xavier Dupont de Ligonnès, notamment par notre bien-aimé Facebook.

Le zèle de ces Sherlock débutants est parfois un peu de trop, notamment lors de l'affaire du meurtre de Google Earth : une trainée de sang identifiée par les internautes n'était en fait que de l'eau laissée par un chien...  



Prudence donc. Si Internet peut s'avérer utile, pour relayer rapidement des photos dans le cadre d'une alerte enlèvement par exemple, il convient tout de même de laisser certains aspects des enquêtes aux professionnels. 

mercredi 17 juillet 2013

Zombie, or not zombie ?





Si aujourd'hui le mort-vivant et le zombie sont synonymes, à l'origine ce sont deux créatures bien distinctes : le mort-vivant étant tout simplement un mort revenant à la vie pour des raisons inexpliquées, tandis que le zombie est issu du vaudou haïtien. Le revenant est alors réanimé et sous le contrôle d’un sorcier. Le zombie est apparu dans la culture américaine lors de l’occupation de Haïti par les Etats-Unis de 1915 à 1934. 

Pas toujours évident, de faire la différence entre un mort(-vivant) et un vivant. Même les médecins s'y perdent ! Que ce soit en Russie, au Brésil, en Afrique du Sud, ou même en France, à Bordeaux ou dans les Hauts-de-Seine.Un peu flippant tout de même !



On retrouve bien évidemment les zombies un peu partout. Tout d'abord dans les jeux vidéo, avec Dead Island, Resident Evil ou Left 4 Dead par exemple, mais il y en a aussi pour nos amis (hum) casual avec Plants Vs Zombies, où le principe est de planter des plantes dans votre jardin pour qu'elle bloquent les zombies qui veulent rentrer dans votre maison... (On a jamais dit que c'était intelligent comme concept !)
La sphère littéraire ne fait pas exception et on y retrouve nos morts-vivants, que ce soit dans les romans, les BDs ou les comics. 
Quant au cinéma, le zombie a depuis longtemps envahi nos écrans, mais auparavant réservé à un public restreint amateur de films d'horreur, avec notamment les films de George Romero, malgré le clip de Thriller de Michael Jackson, qui a révolutionné le genre, il se propage aujourd'hui sur un marché plus mainstream, avec en ce moment World War Z ou la série Walking Dead. Alors va-t-on voir naître le zombie aseptisé, un peu beau gosse, dont tombe amoureuse une humaine ? [edit : il parait que ça existe déjà en fait. Je savais pas que le monde allait si mal... :p] Croisons les doigts pour que Stephenie Meyer s'en tienne aux vampires... ;)



Nos amis geeks ayant conservé leur âme d'enfant, des évènements ont vus le jour un peu partout en France : les Zombie Walks, les marches de Zombies donc. Le principe ? Se déguiser en zombie et défiler, ce qui en dérange certains. Si la plupart du temps ces défilés n'ont d'autre but que de s'amuser un peu, certains ont adopté une visée contestataire et politique.

L'engouement de la société pour les zombies est bien entendu devenu sujet à débats et a été interprété de différentes manières par journalistes, psychologues et hommes politiques. En vrac, le mort-vivant a d'abord été le symbole de la critique de la société de consommation, du capitalisme, du racisme. Après avoir évolué, il représente à présent les angoisses de la société : la peur de la mort, de la contagion, symbole du pessimisme ambiant dans lequel nous vivons (apparemment).
 


Cet afflux de zombie dans la culture provoque de nouvelles angoisses, et on crie au zombie un peu vite. Aux États-Unis, après une série de faits-divers, une scène de cannibalisme à Miami , probablement due à la prise de drogues de l'agresseur, une affaire de démembrement au Canada et un homme qui dévore le cœur de son colocataire à Baltimore, la très sérieuse agence fédérale américaine Center for Disease Control and Prevention (CDC) a du faire une annonce publique démentant l'existence d'un début d'épidémie zombie...

 En attendant de voir si on va effectivement avoir le droit ou non à une épidémie zombie, entrainez-vous et préparez-vous !



jeudi 11 juillet 2013

Toute la vérité, rien que la vérité sur Facebook !



Il s'est mine de rien frayé un chemin dans nos vies, petit à petit, écartant sans pitié nos Skyblogs et MSN. Facebook est aujourd'hui présenté comme le must-have d'Internet et devient un objet d'addiction pour de nombreux internautes.
Créé pour garder contact, plus pratique que le téléphone, et offrant plus de possibilités, Facebook, en plus d'allonger les files d'attente aux toilettes et de changer le plus de monde possible en stalkers, occupe une place étrange et à part dans la vie de ses utilisateurs. Enquête




Allons-nous un jour être contents des mises à jour Facebook ? A chaque fois c'est pareil. On s'habitue à peine que paf ! Facebook nous fait une nouvelle mise à jour, poussant des milliers d'utilisateurs à poster des statuts haineux à son égard. Souvenez-vous du passage au timeline... C'est comme ça, on n'aime pas qu'on bouscule nos petites habitudes. Seulement, si aujourd'hui, on nous remettait la première version de Facebook... Il est à parier que les réactions ne seraient pas beaucoup plus positives.

Facebook nous aide-t-il à pécho ? Cachés derrière nos écrans, et derrière notre profil qui fait office d'affiche publicitaire de notre petite personne, il est bien plus aisé de s'adonner à des tentatives séductrices. Tout commence par un poke et....Nouvel outil de drague de Facebook ? "Spotted", des pages rangées par thème : "fac de médecine de telle ville", "bibliothèque de telle ville", "telle boîte", "telle ligne de métro". Le principe ? Une personne en croise une autre et flashe sur elle. Pour la revoir ou essayer d'attirer son attention, elle publie un petit message sur "Spotted", souvent sous forme d'un poème, et les lecteurs essayent d'identifier la personne dont il est question. Méthode qui a a priori fait ses preuves ;)

Facebook pousse-t-il à l'infidélité ou aide-t-il à lutter contre elle ? Si la rencontre avec d'autres personnes est facilité par notre réseau social préféré, il peut en revanche se révéler dangereux pour l'infidèle. D'une part, il suffit d'une malheureuse publication, d'un "j'aime", d'un commentaire, pour attirer les soupçons du ou de la trompé(e). Ensuite, les internautes ont tendance à se liguer contre les infidèles et à lancer des campagnes Facebook contre eux. Alors si vous voulez tromper en toute impunité, méfiez-vous de Facebook ;) C'est à double tranchant !

Facebook peut-il permettre de sauver des vies ? Je ne lancerai pas de débat sur ce que fait Facebook de nos informations personnelles. Cependant, je veux vous parler de ces moments où la violation de vie privée de Facebook mène à des bonnes actions. Le moyen peut être contesté, ce n'est pas la question, je parle juste ici de la conséquence : sauver une jeune fille d'un pédophile, retrouver un meurtrier ou un évadé de prison, les auteurs d'un vol, etc. Dans d'autres cas, Facebook est le dernier passage des suicidaires avant de passer à l'acte et cela leur sauve parfois la vie... ou pas.


Facebook nous rend-t-il heureux ? Les avis sont partagés sur la question. Si certaines études clament que Facebook aide à lutter contre la dépression, notamment avec ses photos, d'autres déclarent que Facebook est un élément de stress et une perte de temps. En tout cas, il peut permettre à certaines personnes mal dans leur peau de se confier et de se sentir acceptés au sein d'une communauté, mais ces personnes fragiles auront tendance à également se sentir mal au moindre signe de rejet de leurs amis virtuels. En tous les cas, sachez que si vous êtes malins, vous pourriez obtenir un chat, un chien, ou plus, alors disons que Facebook ne fait pas le bonheur... mais y contribue ;)


mercredi 10 juillet 2013

Le voyage dans le temps

L'un des thèmes récurrents de l'univers geek, que ce soit dans la littérature, la BD, les jeux vidéo ou les films, est le voyage dans le temps.
C'est un thème qui a depuis très longtemps fasciné l'Homme, condamné à mort par le temps.
La première trace de voyage dans le temps dans la culture humaine est celle de voyages dans le passé dont Merlin l'Enchanteur faisait l'expérience, puisque les celtes croyaient en la possibilité de voyager dans le temps et dans un monde parallèle, à partir des tombes, des tertres ou de certains lieux.


Notre façon de conceptualiser le temps comme un phénomène linéaire composé de trois phases (passé, présent, futur) est assez récente. Dans le passé, les Hommes considéraient le temps à l'échelle d'une vie humaine ou d'une ou deux générations, et considéraient donc le temps comme un phénomène cyclique, qui se répète à l'infini. Dans ces cas-là, le voyage dans le temps apparaît comme peu utile. 
C'est vers la Renaissance que l'on va commencer à s'intéresser aux voyages dans le temps, notamment en littérature, puisque cela constitue un excellent procédé narratif, qui permet au lecteur de s'identifier au héros qui découvre les choses en même temps que lui. C'est l'ère du roman d'anticipation, l'ancêtre du roman de science-fiction qui n’apparaitra qu'en 1925. 
On compte un grand nombre de romans d'anticipation célèbres. C'est de certaines des œuvres de Jules Verne, Le Meilleur des Mondes de Huxley ou encore 1984 d'Orwell. 



Je ne vais pas me lancer dans des explications scientifiques sur la possibilité ou non du voyage dans le temps, tout d'abord parce que ce serait long et ennuyeux et d'autre part parce que je n'en ai pas les connaissances nécessaires. 
Je préfère vous parler d'un sujet qui a mon avis est plus accessible et plus intéressant : les conséquences qu'induiraient des voyages dans le temps et les paradoxes temporels. 
Les raisonnements à ce sujet se basent sur le principe de causalité. Tout événement est la conséquence d'une cause passée. Par exemple, dans le film Looper, les membres de la mafia torturent la version du présent de la personne pour attraper sa version du futur arrivée par erreur dans le présent. Ils lui gravent des messages sur le bras par exemple qui arrivent sur le corps du personnage du futur sous la forme de cicatrice.
L'existence de voyages dans le temps pourraient induire deux paradoxes temporels, qui donc violeraient ce principe : 
- le paradoxe du grand-père (oui oui, je vous assure ^^) : c'est le fait qu'un élément se retrouve sans cause à la suite d'une modification dans le passé. Vous ne voyez pas ? Prenons un exemple concret : si une personne va dans le passé et tue l'un de ses parents (son grand-père par exemple ;) ) avant sa propre naissance, eh bien, il est censé ne plus exister, puisqu'il ne naitra jamais. Qu'advient-il alors de lui, dans l'époque passée qu'il a modifiée, et dans son époque à lui à son retour (si retour il y a) ?
- le paradoxe de l'écrivain : dans ce cas-ci, l'élément est sa propre cause. Prenons l'exemple d'un artiste (à tout hasard, un écrivain) qui s'expédie dans le passé pour donner une de ses œuvres à son double plus jeune, qui n'aura qu'à recopier l’œuvre. Quand donc l’œuvre a-t-elle été créée ? 


Heureusement, les écrivains, les cinéastes et leurs confrères réussissent toujours à trouver des parades à ces paradoxes, que ce soit par des raisonnements scientifiques plus ou moins exacts ou par des licences poétiques, mais d'une manière générale, la modification d'un élément dans le passé lors d'un voyage temporel est considéré comme hasardeux et dangereux, que ce soit dans Retour vers le Futur, Harry Potter et le prisonnier d'Azkaban ou La Planète des Singes. Des éléments qui paraissent presque anodins une fois modifiées peuvent avoir des conséquences énormes par la suite : c'est l'effet papillon



Il nous est arrivé à tous de nous dire "et si j'avais fait autrement ?". Nos vies pourraient toutes être très différentes de ce qu'elles sont actuellement si nous avions fait des choix différents, à certains moments décisifs. Le film Mr Nobody illustre ce questionnement, humain après tout, puisqu'il est la conséquence de notre capacité à choisir.


Tu veux ma photo, banane ?!



lundi 8 juillet 2013

Le côté geek de la Chine





Un petit cyber chinois


Mon semestre en Chine arrivant à son terme, je me devais de dédier un article à ce pays, et plus particulièrement à son côté geek.
            La première chose qui vient à l’esprit quand on parle de la Chine, c’est censure, censure, censure. Alors oui, la censure est une réalité en Chine, mais il existe de nombreux moyens, que les Chinois connaissent, pour la contourner.
            



            La Chine possède un nombre considérables d’utilisateurs d’Internet (bien que cela ne représente qu’environ 30% de sa population totale), ce qui pose quelques problèmes. Les réseaux sont surchargés, donc les connexions sont lentes et capricieuses (ce qui m’a valu de bonnes séances de rage !), mais bon, on se console en se disant que AU MOINS on a Internet ! (Manquerait plus que ça… Déjà qu’il n’y a pas de fromage ici…. :D)
            Bref, quand on arrive à aller sur Internet pour la première fois, on constate que Facebook, Youtube et autres joies occidentales sont inaccessibles. Même les photos de 9gag ne chargent pas, à mon grand désespoir ! Il s’agit alors de trouver un bon proxy. Pour Windows, il est assez facile de trouver des proxys gratuits et assez efficaces. Dans mon cas, j’utilise Freegate, et même si il plante tout le temps, il me permet d’aller sur les sites bloqués.  Pour Mac, c’est apparemment très compliqué, donc tout simplement, n’achetez-en pas :D Et ne vous inquiétez pas pour les pauvres Chinois privés de la joie de poster leur dernier repas sur Facebook ou de regarder une énième vidéo de chat sur Youtube, ils possèdent leurs équivalents chinois !! Renren pour Facebook, Youku et Tudou (= Patate :D) pour Youtube, et même Weibo pour Twitter !


            La censure chinoise ne s’arrête hélas pas à Internet, puisque l’industrie vidéo ludique en est également victime. D’une part, depuis 2000, pour « sauver l’âme des jeunes Chinois », la vente des consoles de jeux est interdite en Chine. Heureusement pour les gamers chinois, un marché noir existe et est peu combattu par le gouvernement, et des contrefaçons chinoises de consoles sont, elles, autorisées.
            On en arrive enfin aux censures des jeux vidéo en eux-mêmes. Il faut savoir que la plupart des jeux vidéo, à l’instar des consoles, sont interdits à la vente, mais de la même façon, il existe un marché noir. Concernant les jeux en ligne, le gouvernement chinois impose encore et toujours ses propres règles, parfois pour des raisons assez nébuleuses. Par exemple, dans Wow, le gouvernement veut ajouter de la peau sur les squelettes. Pourquoi ? Mystère ! C’est toute une communauté qui s’interroge sur Internet mais personne n’obtient de réelle réponse. La vue d’os entrainerait-elle un besoin de se rebeller contre l’autorité par la suite ?
Le jeu Starcraft II est également victime de la censure puisque dans ce cas-là, c’est le sang qui a été jugé obscène et complètement supprimé du jeu…

Alors que pensent les Chinois de tout cela ? Trouvent-ils normal que le gouvernement contrôle même les jeux vidéo ? Eh bien oui ! En tout cas pour une majorité d’entre eux. J’ai eu ce semestre un cours de débat en Anglais. Ma classe était composée d’une dizaine de Chinois, d’un Coréen et de 6 Français. Chaque semaine, deux d’entre nous passait « Discussion Leaders » et choisissaient un sujet sur lequel nous débattions. Quand est venu mon tour, j’ai bien évidemment choisi de parler avec eux des jeux vidéo. Sur la question de la censure de Wow, ils m’ont répondu qu’il était normal pour eux que le gouvernement les protège d’images trop violentes et d’effusions de sang. Pour eux, cette censure n’est pas abusive… Même si la Chine s’ouvre de plus en plus sur le monde et que les Chinois prennent de plus en plus conscience des actions de leur gouvernement, il y a encore du chemin à faire !



En Chine, il y a assez peu de gamers, et ils sont marginalisés, car les jeux vidéo sont encore pour beaucoup considérés comme néfastes. Par contre, les Chinois sont très friands de nouvelles technologies, de gadgets, tee-shirts et de toute la panoplie du casual gamer. Dans le métro, vous ne verrez pas un Chinois sans le dernier smartphone sorti et/ou une tablette. Ils n’ont pas les moyens d’acheter une voiture mais dépensent tout pour ces petits gadgets, car il n’y a rien de plus important que l’image en Chine !
Les jeux pour mobiles font fureur. Un de mes amis est sorti quelques temps avec une Chinoise, et celle-ci passait vraiment tout son temps sur ces jeux, par exemple gérer une boutique ou un hôtel. Les garçons, eux, préfèrent des jeux comme Temple Run ou Angry Birds. Si ton enfant n’a pas de short Angry Birds, tu es vraiment un mauvais parent ! C’est le dernier cri ici.
Si l’on peut effectivement jouer à des jeux sur son smartphone, il permet aussi de communiquer, et la dernière mode en la matière ici, c’est Wechat, une application qui, avec une connexion internet, permet d’envoyer des messages à vos amis. Je n’en avais jamais entendu parler en quittant la France en Janvier dernier, et je ne sais pas ce qu’il en est aujourd’hui dans notre pays, mais en tout cas, ici, l’application fait fureur !     


            Représentant un nombre considérable de clients pour les nouvelles technologies, la Chine reste avant tout le foyer du casual gaming, la plaie des hardcore gamers. Mefions-nous ;) 



dimanche 7 juillet 2013

Le Seigneur des Anneaux



Trois Anneaux pour les Rois Elfes sous le ciel,
Sept pour les Seigneurs Nains dans leur demeure de pierre,
Neuf pour les Hommes Mortels destinés au trépas,
Un pour le Seigneur des ténèbres sur son sombre trône
Dans le Pays de Mordor où s'étendent les Ombres.




Le Seigneur des Anneaux, élément-clé de la culture geek, est tout d’abord un roman en trois volumes de J.R.R Tolkien, paru dans les années 50. Si vous n’en connaissez pas l’histoire (vous vivez dans une grotte ou quoi ?!), Wikipédia ou n’importe quel autre site est votre ami !
            C’est un roman très riche, qui développe un univers imaginaire vraiment complet. Tolkien va jusqu’à créer de toute pièce des langues et des écritures, celles de la Terre du Milieu et a même inventé l’histoire de ce monde, relatée dans le Silmarillion. L’écriture du Seigneur des Anneaux, et la création de la Terre du Milieu est l’œuvre de toute une vie !
Cependant, à sa sortie, l’accueil du public est peu enthousiaste. Il faudra attendre les années 60 et 70 pour qu’il devienne une référence de la littérature fantastique, jusqu’à même inspirer de nombreux artistes en tous genres par la suite, que ce soit au cinéma, dans la musique, ou dans le monde du jeu de rôle, avec le célèbre Donjons et Dragons, qui comprend de nombreuses races et créatures présentes dans l’œuvre de Tolkien.
Personnellement, je ne suis pas allée au bout des trois tomes du Seigneur des Anneaux (eh voilà, les coups de bâton arrivent !). J’ai été initiée au Seigneur des Anneaux, comme beaucoup de personnes de ma génération, par les adaptations cinématographiques de Peter Jackson, que j’ai par ailleurs adorées. Tolkien a, à mon goût un style très lourd et compliqué à lire. Il se perd dans des descriptions sans fin sur des éléments un peu dérisoires. Je comprends que cela puisse plaire, et il est vrai que je reconnais le travail phénoménal que Tolkien a fourni pour écrire cette œuvre, mais ce n’est pas le style d’écriture que j’aime lire, donc j’ai eu beaucoup de mal, même si j’ai été très heureuse de découvrir de nouveaux personnages, absents des films. Un peu déçue par contre du personnage d'Arwen, à laquelle je m’identifiais énormément étant petite. J’ai fini par abandonner ma lecture quelque part entre le deuxième tome et le troisième, peut-être que j’y reviendrai un jour…



Si aujourd’hui tout le monde ou presque a entendu parler du Seigneur des Anneaux, ce que beaucoup ignorent, c’est que de nombreuses polémiques ont vu le jour à son propos, et à propos de son auteur. A l’époque de sa sortie, dans les années 50 donc, le monde se remet difficilement de deux guerres mondiales, et la société fait face à l’horreur des camps nazis, tandis que se profile une guerre d’un autre genre, la Guerre Froide.
C’est dans ce contexte que l’œuvre de Tolkien a, entre autres, été considérée comme raciste, les Orques ayant la peau sombre et les Elfes étant présentés comme une communauté supérieure, aux être beaux, blonds et grands, hypothèse qui voit ses arguments prendre de l’ampleur lorsque l’on apprend que Tolkien est originaire d’Afrique du Sud, siège du racisme et l’Apartheid… Et ce ne sont que quelques arguments parmi une multitude !



Tantôt dénigrée, tantôt admirée, l’œuvre de Tolkien a donné naissance à plusieurs adaptations cinématographiques, un film d’animation réalisé par Ralph Bakshi en 1978 qui n’a pas eu de suite, faute de succès, un dessin animé intitulé Le Retour du Roi en 1980, et la trilogie de Peter Jackson au début des années 2000, et dont je vais parler plus en détails.


Dans l’ensemble, les critiques concernant le Seigneur des Anneaux de Peter Jackson, qu’elles proviennent de la presse ou du public, sont assez élogieuses, surtout pour une adaptation, exercice périlleux à mon avis et dans lequel beaucoup se plantent royalement. Bien sûr, j’ai vu les films avant de lire (partiellement, oui, bon…) les livres, donc mon point de vue n’est forcément pas le même que celui de quelqu’un qui a grandi avec l’univers littéraire de Tolkien et qui le voit se matérialiser sur l’écran géant de son cinéma. Il faut se l’avouer, on sort souvent déçu du cinéma lorsqu’on va voir une adaptation d’un livre que l’on a lu, et d’autant plus si on aime particulièrement le livre en question. Comment serait-il possible pour un réalisateur de satisfaire toute une part de la population s’étant créé des images mentales à partir des écrits d’un auteur, images variant considérablement d’un individu à l’autre ? 
Le budget alloué à Peter Jackson était considérable, ce qui a permis d’avoir des effets spéciaux et des images de synthèse de qualité, et tout cela dans le décor de rêve de la Nouvelle-Zélande pour matérialiser la Terre du Milieu : une trilogie à couper le souffle donc,  visuellement et graphiquement. Le scénario est bien mené, Jackson nous fait traverser toute une palette d’émotions avec succès, le tout sur fond de musique épique. L’une des critiques est la longueur des films, mais honnêtement, vous vous êtes ennuyés vous ?
Après, on peut critiquer quelques éléments qui sortent un peu le film de son contexte et le popularisent en quelque sorte, comme les gags récurrents avec Gimli et Legolas ou la scène où ce dernier fait du skate sur un bouclier en pleine bataille. Je comprends que ces scènes puissent gêner certains puristes, mais pour moi, elles rajoutent une petite dose d’humour bienvenue, de même que les répliques, cultes malgré elles, de Legolas, avec son air inspiré : « Un soleil rouge se lève » et compagnie.
En bref, un film tout simplement exceptionnel pour qui se détache de l’œuvre littéraire, mais qui a su dans l’ensemble, plaire aux puristes tolkienniens, et dont les répliques cultes nous suivrons encore et encore !
 



Un Anneau pour les gouverner tous, Un Anneau pour les trouver,
Un Anneau pour les amener tous et dans les ténèbres les lier
Au Pays de Mordor où s'étendent les Ombres